Le mouvement moderne:

Le mouvement moderne prend ces racines dans les innovations du 19é siècle.
 Après la deuxième guerre mondiale, les architectes, artistes et intellectuels vont s’unifier
pour établir un ordre nouveau et changer le monde.
 Le mouvement moderne est une école de pensée dont les idées reposent sur le progrès et
dont l’objectif était la libération de l’homme.
 Le mouvement moderne a activé surtout pendant la période allant de 1919 à 1939 pour
s’opposer aux tendances traditionnaliste de l’architecture classique.
Trois éléments principaux vont unifier les différentes tendances de ce mouvement en Europe:
 Le passage de l’architecture élitiste à une architecture du grand nombre.
 Les soucis d’une production de masse grâce à l’industrialisation où les bâtiments sont
construits en série.
 le rêve de la cité universelle.
L’architecture de Mouvement Moderne repose sur le fonctionnalisme, l’universalité, la simplicité et
la répétition car il n’avait pas à cette époque de place à la diversité.
Les architectes modernes ont une vision commune de l’architecture:
 Les façades seront composées de fenêtres isolées sur des murs dépouillées et multipliés à
l’infini sur des murs rideaux;
 Il n’existera plus de hiérarchie et les édifices n’ont plus de toiture ni d’entrée d’axe, ni
d’éléments dominant, ni limites.
 Il n’existera plus de références extérieures.
 L’ornement disparaîtra et est considéré comme crime.
 Il n’y a plus de symbole nulle part, mais des fonctions partout.
 Les villes, où il n’y aura plus de rues seront constituées de bâtiments autonomes dispersés sur
de vastes espaces libres.
1. Le futurisme Italien
Le futurisme italien est un mouvement artistique fondé en Italie en 1909. avec la publication du
Manifeste du futurisme du poète et théoricien italien Marinetti Pour la glorification de la civilisation
moderne, du progrès technique et de la vitesse contre la tradition conventionnelle et le passéisme
culturel.
Le futurisme est mouvement qui fait table rase de la tradition et prône une esthétique nouvelle
fondée sur le progrès, la machine vitesse.
Le mouvement futuriste est largement influencé par les transformations radicales que le passage
urbain connaît au début du XX è siècle.
Les industries se développent, l’architecture des villes se modernise, de nouveaux moyens de
transport voient le jour: La voiture et l’avion; jusqu’à alors peu répondus apparaissent comme des
éléments nouveaux d’un environnement qui va fortement influencer la génération des premiers
futuristes.
Le Mouvement Moderne
Antonio Sant’Elia, personnalité incontournable du monde artistique Italien a su exprimer de la
manière la plus évocatrice le mythe métropolitain futuriste.
Née en 1888, il fréquente des écoles technique Municipal de Milan en tant que dessinateur. Inscrit à
l’académie de BRERA à Milan en 1909, il y connaît l’architecte Mario Chiattone et les peintres
Carlo Carrà et Achille Funi.
Entre Mai et juin 1914, il participe à l’exposition milanaise du groupe « Nuove tendenze »; il y
présente des planches sur la « ville nouvelle » (la cita nova 1913) six détails de la ville, une gare
aéroferroviaire des centrales électriques et des croquis d’architecture.
Son manifeste « l’architecture futuriste est daté du 11 juillet 1914: son importance et son écho
dépasseront les limites temporaires de son existence, interrompue en octobre 1916 lors d’une action
de guerre.
Les projets de l’architecte San’t Elia , n’ont jamais été concrétisés San ’t Elia avait mis l’accent sur
les qualités formelles de l’architecture moderne et parlé aussi de « la lumière du pratique, du
transitoire et de l’éphémère » Ses dessins, d’une modernité déconcentrant, vont avaliser et honorer
l’esthétique de la machine « la résistance des matériaux permet l’emploi du béton armé et du fer
excluant l’architecture classique ou traditionnelle
« les nouveaux matériaux de concentration et nos conceptions scientifiques ne peuvent s’accorder
avec les lois de styles historiques. »
Dans les bâtiments de sa ville « les ascenseurs ne doivent plus être cachés mais doivent être bien
mis en évidence sur les façades… » la maison futuristes doit donner l’image d’une machine
gigantesque, elle sera tout simplement une maison de ciment de fer et de verre, sans ornement.
L’argument se San’t Elia est accordance et même plus intense que les vues de Marinetti sur la
machine.
Aucun des bâtiments de ses célèbres dessins ne peut être correctement compris si l’on ignore
l’intensité de son opposition contre le passé. Le contenu de ses dessins futuristes est basé sur ce
conflit.
Derrière la propagande en faveur de l’esthétique de la machine et des attaques contre l’architecture
historique se cache une critique intense de la société. Ces attaques véhémentes étaient dirigées aussi
bien contre les architectes qui adhéraient encore aux préceptes de l’architecture académique, que
ceux de l’art Nouveau.
Néanmoins l’extraordinaire vision futuriste de la ville de San’t Elia sera concrétisée quelques
décennies plus tard, grâce à sa profonde et constate influence. L’un des projets, faisant partie
intégrante de sa nouvelle ville, étais un gratte-ciel, « la casa Grdinate » qui étais reliée à un réseau
de métro, à des ascenseursBien mis en évidence à l’extérieur du bâtiment et à un réseau de
circulation construit sur des niveaux différents. Le problème du trafic circulatoire apparaît comme
une partie intégrante de l’architecture qui est résolu dans un esprit positif.
Ce projet montre que San’t Elia était beaucoup influencé par la civilisation NordAméricaine, par
certains aspects rationaliste et réalistes qui avaient impressionné
Adolf Loos, mais aussi par le romantisme de son développement technique et l’expansion d’une
métropole industrielle.
Le Mouvement Moderne
La nouvelle cité, ou la cité du futur, lui apparaissait comme réalité qui devait être réalisée en Italie
aussi, pays qui « commençait à se réveiller d’une longue léthargie et revenir à la vie » de sa propre
initiative , San’t Elia commençait à imaginer ce projet grandiose qu’aurait été la « citta Nuova » si
elle avait été concrétisée, du général au particulier.
2. Le constructivisme:
Le constructivisme est étroitement lié au cubisme car ce dernier était considéré comme source de
représentation de relation simples entre des formes platoniques tel que la sphère, le cône,…
suffisantes et, la peinture cubiste
étais considérée comme le seul art authentique et la symbolique du mouvement
l’accent à tous les arts, mais
émanant à priori de la sculpture. a sculpture au sens au constructiviste du mot sera réalisée avec des
matériaux divers, tels que tous les métaux, le verre, le plastique, et le Nylon, tout devrait se réaliser
avec ces différents matériaux.
ont logiquement les plus appropriés pour
atteindre cet objectif.
mouvement
moderniste fonctionnaliste avec cependant, l’accent sur la technique et l’expression.
le projet de Monument à la Troisième
Internationale que Tatline élabora en 1919-1920.
La réalisation de cette construction (haute de
400 mètres) fut néanmoins empêchée par la guerre civile.
Le Mouvement Moderne
3. L’expressionnisme:
C’est une des tendances majeures de l’art dans le premier quart du XXe siècle, qui toucha
essentiellement les pays d’Europe du Nord, et autant les arts plastiques que la musique, la littérature,
le cinéma et le théâtre.
En architecture le terme « expressionniste » a été employé pour la première fois pour qualifier un
groupe d’architectes hollandais en 1918 dans une revue du nom de
« Wendigen »,
Parmi les architectes du début du XXe siècle appartenant à ce courant et qui ont réussi a utilisé avec
beaucoup d’imagination et d’originalité les nouvelles méthodes de construction en acier et en béton
armé figure Eric Mendelsohn, dont les bâtiments dégagent une certaine unité organique.
Dans la plasticité de la « Tour Einstein » (Postdam 1920), Mendelsohn exprime sa vision
individualiste et expressionniste d’un nouvel âge.
Il était destiné à loger des
laboratoires de recherches et un observatoire.
aérodynamiques,
Mendelsohn tente de démontrer la plasticité du béton armé.
symboliser le technologie
moderne, plutôt que démontrer son emploi.
bâtiments
Mendelsohn faisait référence au mouvement circulatoire urbain, au flux de la circulation
automobile,
4. Le Bauhaus
La naissance du Bauhaus: s’inscrit dans la période de la préfabrication et d’intervention; en effet
durant cette période on construit en série des éléments répétitifs qui vont faire de l’architecture un
jeu de construction. Le préfabriqué permet d’engendrer une production en série et donne une grande
importance à la fois à l’ingénieur et à l’artiste, et c’est en associant la technique et l’art que naît la
sérialité.
La société de masse était donc organisée autour de la production en série accessible grâce au
préfabriqué qui n’est autre que la multiplication de l’unité à l’identique. Le Bâtiment du Bauhaus de
Dessau 1925 est une illustration parfaite.
Les principes du Bauhaus:
L’école soutenait que l’art et l’architecture devaient savoir s’adapter tant aux nécessités qu’à
l’influence du monde industriel moderne.
La qualité de la création dépendait de l’harmonie entre l’esthétique et la technique.
C’est pourquoi le Bauhaus proposait non seulement des classes de sculpture, de peinture et
d’architecture mais aussi d’arts décoratifs, d’arts appliqués à l’industrie et au commerce ainsi que
des cours consacrés à la symbolique formelle.
L’association de toutes ces disciplines va permettre de créer la « construction du futur ».
Le Bauhaus est en plus un édifice, un manifeste.
L’édifice du Bauhaus à Dassau 1926 n’a utilisé aucun mur porteur; les façades sont
vitrées, libres dans les angles, détachées de la structure placée en retrait à l’intérieur des bâtiments et
l’un des bâtiments est sur pilotis.
De par son programme inédit mais également de par son implantation urbanistique irrégulière et son
langage architectural particulier : une école qui s’apparente à une usine, dont les façades sont en
verre et dont les volumes sont différenciés reliés par des passerelles.
La figure en double L ou en aile de moulin suggère la rotation idéale, un système de forces. Gropius
considère que c’est la forme qui exerce une force.
Notons que Walter Gropius est aussi le concepteur de l’usine de Fagus 1911
Le Mouvement Moderne
5. Le courant Holondais « De Stijl »
De Stijl été d’abord une revue d’art plastique et d’architecture, publiée de 1917 à 1928, sous
l’impulsion d’artistes cubistes tels que Piet Mondrian et de Théo Van Doesburg, Par extension, de
Stijl désigne tout un mouvement artistique, issu du néoplasticisme et ayant profondément influencé
l’architecture du Xxè siècle.
L’ambition de Stijl a été de donner un sens nouveau aux arts en les rapprochant autour du désir de
destruction du figuratif, et d’utilisation de couleurs et de formes pures.
Comme chez tous les artistes engagés dans le renouveau, le groupe basait ses théories sur le rejet de
l’ancien…..
En d’autres termes, l’art et l’architecture seraient purifiés de toute autre forme, excepté de ce qui
découlait de l’angle droit, et de toute couleur sauf le noir, le blanc et les trois couleurs de base.
Ainsi le cube et le parallélépipède serviront de point de départ à la nouvelle architecture version «
De Stijl ». La forme cubique en tant qu’expression de l’espace n’était pas sentie comme quelque
chose de statique, mais faisant partie d’un environnement infini dans lequel les murs intérieurs
étaient en continuité
L’espace formulé ainsi sera considéré comme ouvert de tous les côtés formant un espace universel
conçu pour donner une image qui rappellera « la transparence du cristal ».
Piet Mondrian
« Je construis des lignes et des combinaisons de couleurs sur des surfaces planes afin d'exprimer,
avec la plus grande conscience, une beauté générale. La nature (ou ce que je vois) m'inspire, me met,
comme tout peintre, dans un état émotionnel qui me pousse à créer quelque chose,….Je crois qu'il
est possible, grâce à des lignes horizontales et verticales construites en pleine conscience, mais sans
‘‘calcul’’, suggérées par une intuition aigüe et nées de l'harmonie et du rythme, que ces formes
fondamentales de la beauté, complétées au besoin par d'autres lignes droites ou courbes, puissent
produire une oeuvre d'art aussi puissante que vraie »
Le Mouvement Moderne
Théo van Doesburg
« Depuis 1913, nous ressentions tous un besoin d'abstraction et de simplification. Le caractère
mathématique s'imposa de toute évidence face à l'impressionnisme, que nous rejetions; tout ce qui
n'allait pas au bout de nos principes était qualifié de "baroque". Nous étions tous d'accord sur un
point : nous déclarions la guerre au style baroque sous ses formes les plus diverses3. »
Geritt Ritveld
Beaucoup d’éléments artistique appartenant au style « De Stijl » apparaissent pleinement dans les
travaux de Rietveld, spécialement dans le décor « chaise bleue-rouge 1917 il vit dans cette chaise «
le silence éloquent de la machine » ; la
Maison Schröder 1924 fut la deuxième oeuvre célébré. Cette petite maison est un complexe de
surface planes-murs, dalles, balcons tout s’imbriquant, se projetant et s’entrecroisant les uns par
rapport aux autres pour former une expression architecturale excitante.
Le Mouvement Moderne
6. L’esprit nouveau de Le Corbusier:
En 1923 un livre intitulé « vers une architecture » est un ouvrage qui marquera profondément
l’histoire de l’architecture moderne et contribuera aussi largement à la notoriété de son hauteur.
jamais existé auparavant, le
Corbusier ne reconnait pas les styles historique qui sont « un mensonge »
‘accent aussi sur la spécificité de l’architecture par rapport à la construction.
La technique constructive est une chose; la technique de la composition architecturale n’est autre
que l’esthétique…
Avec des matériaux bruts,…..vers une architecture P121.
Son style est défini en 5 points :
1. Les pilotis : L’architecte utilise énormément les pilotis, dans le projet de la cité radieuse de
Marseille en est l’exemple, elle est montée sur ces pillé de béton alors que seul l’eau du minuscule
lac artificiel risque d’inonder.
2. Le toit-terrasse : Le toit-terrasse, le toit est une partie peu utilisée encore aujourd’hui pour des
installations, l’artiste l’utilise pleinement pour y incorporer : piscines, terrain d’athlétisme, garderie
et autres terrasse et «coins barbecue ».
3. Le plan libre : Avec l’apparition du béton armé le Corbusier imagine un nouveau concept,
supprimer les murs porteurs avoir un plan libre. Son dessin le domino est l’exemple même de ces
nouvelles possibilités, s’est assurément le point le plus important de l’architecture du Corbusier.
4. La fenêtre-bandeau : L’artiste a dit à un congrès : « Les matériaux de l'urbanisme sont le soleil,
l'espace, les arbres, l'acier et le ciment armé, dans cet ordre et dans cette hiérarchie. », la meilleure
illustration de ces dires s’est ces fameuses Fenêtres-bandeau d’énorme baie vitrée laissant entrer la
lumière du soleil pour une luminosité parfaite et pour atteindre toujours le bien-être.
5. La Façade libre : Grâce au plan libre, les façades ne sont plus porteuses, ce qui permet de
remplacer ces gros mure par des fenêtres par exemple.
Cette maison bâtie en 1931 est considérée comme l’une des oeuvres majeurs de le Corbusier la force
de ce bâtiment réside dans son ouverture sur la nature. Il y a un travail minutieux sur les limites
entre l’intérieur et l’extérieur, ces deux espaces cohabitent et s’interpénètrent de façon réfléchie.
Villa
Steiner
Le Mouvement Moderne
7. LES CONGRES INTERNATIONAUX DE
L’ARCHITECTURE MODERNE (C.I.A.M) LA FONDATION DE l’IDEOLOGIE DU
MODERNISME ARCHITECTURAL.
C.I.A.M I, 1928, La déclaration de la Sarraz. : On attribue l’idée et l’impulsion de fonder les C.I.A.M
à une femme, Hélène Mondrot qui aspirait à devenir la patronne des arts.
C’est sans doute elle qui a réussi à rassembler tous les « esprits créateurs » dans son château à la
Sarraz , en suisse.
Ainsi son projet romantique prendra une tournure plus résolue et déterminée après des consultations
avec Siegried Giédéon et Le Corbusier .
Le document préparatoire à l’attention des invités disait ceci : « Ce premier congrès est rassemblé
avec comme objectif l’établissement d’un programme d’action visant à tirer l’architecture de «
l’impasse académique » et de la situer dans son propre contexte social et économique.
Le congrès devra déterminer les limites des études et des discussions qui doivent être entreprises
dans les congrès futurs ».
Bien qu’il existe une distinction entre le congrès préparatoire et les congrès à venir, les dates du 26,
27 et 28 juin 1928 à la Sarraz sont enregistrées comme C.I.A.M 1, en dépit du fait que les C.I.A.M
débuteront réellement qu’après la déclaration du 28 juin. Le contenu de la déclaration consistait en
les meilleures intentions, aussi bien que les meilleures créations architecturales de l’époque.
La concrétisation de la nouvelle architecture et du nouvel urbanisme ne pourra être assumée que par
une rationalisation et une standardisation des moyens de production :
« 1. La notion de l’architecture moderne comporte la liaison du phénomène architectural à celui de
l’économie générale.
2. La notion de « rendement » n’implique pas une production fournissant un profit commercial
maximum, mais une production réclamant un effort de travail minimum.
3. La nécessite du rendement le plus efficace est la conséquence inéluctable du régime appauvri de
l’économie générale.
4. La production la plus efficace découle de la rationalisation et de la standardisation. La
rationalisation et la standardisation agissent directement sur les méthodes de travail tant dans
l’architecture standardisation. La rationalisation et la standardisation agissent directement sur les
méthodes de travail tant dans l’architecture moderne(conception) que dans l’industrie du
bâtiment(réalisation).
5. La rationalisation et la standardisation réagissent de triple façon : Elles réclament de l’architecte
des conceptions entraînant une simplification des méthodes de travail sur le chantier et dans l’usine.
Elles signifient pour les entreprises du bâtiment la rédaction des corps de métiers ; elles conduisent à
l’emploi d’une main-d’oeuvre moins spécialisée, encadrée d’éléments de forte capacité technique.
Elles attendent du consommateur (c’est à dire de celui qui commande la maison ou qui l’habite) une
révision des exigences dans le sens d’un réajustement aux nouvelles conditions de la vie sociale. Un
Le Mouvement Moderne
tel réajustement se manifestera par la production de certains besoins individuels désormais sans
raisons véritables, et le bénéfice de ces réductions favorisera la satisfaction aussi large que possible
des besoins actuellement comprimés du plus grand nombre »
De cette déclaration de la Sarraz de 1928 au dernier congrès de Dubrovnik en 1956 - où les C.I.A.M
étaient déjà passés par trois phases différentes - ces recommandations vont être appliquées presque à
la lettre et qui auront des conséquences chaotiques et dramatiques sur le développement de la ville et
de sa banlieue en général.
En effet, les C.I.A.M ont été l’instrument par excellence à travers lequel les idées de l’architecture et
de l’urbanisme moderne ont été propagées à travers le monde générant un « style international.(30)
Les nouvelles idées sur l’aménagement urbain ont été regroupées dans un texte célèbre appelé « La
chartes d’Athènes ».
Ce document a été mis au point à la suite d’un congrès international d’architecture moderne
(CIAM) (1933).
C.I.A.M II 1929, L’habitat à loyer modéré : « H.L.M »
Les C.I.A.M ont commencé réellement au deuxième congrès en 1929 qui s’est tenu à Frankfurt et
qui marque la première phase où les Allemands, de tendance socialiste dominaient largement.
C.I.A.M.
Ce congrès sera consacré au thème de « l’habitat à loyer modéré » où les débats seront largement
consacrés aux questions des hauteurs maximums et d’espacements entre les blocs de logements pour
une utilisation rationnelle des sols comme des matériaux.
L’ironie historique de ces invectives répétées contre l’académisme sera soulignée dans la formulation
sèche et formelle des objectifs dans le document des C.I.A.M II :
r le problème de l’architecture contemporaine.
ques, économiques et sociaux de la vie
contemporaine.
La « grille » C.I.A.M
Les trois prochains congrès vont voir des changements fondamentaux. Déjà en 1930, il devenait
apparent que les C.I.A.M n’étaient pas vraiment préparés, ni intellectuellement, ni du point de vue de
l’organisation pour faire face au problème auquel la logique des discussions avait conduit, c’est à
dire l’urbanisme.
Pour remédier à cette situation, les C.I.A.M vont commencer à travailler sur « la standardisation des
techniques graphiques, les échelles et les techniques de représentation graphiques » , utilisées par ses
membres, bien que cela n’ait été réalisé qu’après l’adoption de la « Grille-C.I.A.M » après 1949.
La tâche d’étudier « l’évolution d’un langage symbolique effectif pour l’urbanisme » a été confiée au
groupe de travail sous la direction du hollandais Cor van Easteren.
Le Mouvement Moderne
C.I.A.M IV, 1933. La ville fonctionnelle ou La «Charte d’Athènes ».
L’urbanisme moderne : Le concept de la ville radieuse chez Le Corbusier ou le rejet de la rue et de
la place.
Ce nouveau congrès, C.I.A.M IV, va avoir pour thème cette fois, « la Ville fonctionnelle » , qui se
déroulera en Juillet et Août 1933 sur un paquebot, le « Patris », pendant une croisière entre Marseille
et
Athènes. C’était l’un des premiers congrès « romantique » et aussi celui où avaient dominé les idées
sur l’urbanisme de Le Corbusier et le groupe français plutôt que les durs et réalistes allemands.
Cette traversée de la mer Méditerranée a été aussi une occasion pour oublier la situation politique qui
se dégradait de plus en plus pour oublier la situation politique en Europe.
Ce court sursis de la réalité contribuera à l’élaboration du document le plus « olympien, rhétorique et
destructeur » que les C.I.A.M n’ont jamais produit : « LA CHARTE D’ATHENES ».
Les 101 propositions que comporte la Charte d’Athènes consistent en des résolutions concernant les
conditions des villes existantes, suite à une étude comparative de 34 villes européennes, et d’autres
sur le redressement des ces conditions, groupées sous quatre priorités : Le logement, la récréation, le
travail le transport, en plus d’une cinquième recommandation concernant la conservation des
bâtiments historiques.
Dix années plus tard, Le Corbusier publiera « La Charte d’Athènes » (1943) sous forme d’ouvrage
dont les grands principes étaient :
« Le soleil, la verdure et l’espace sont les trois matériaux de l’urbanisme »... ...
Les clefs de l’urbanisme sont les quatre fonctions : habiter, travailler, se récréer, circuler »...
Les plans détermineront la structure de chacun des secteurs attribués aux quatre
fonctions-clefs et ils fixeront leurs emplacements respectifs dans l’ensemble.
Les fonctions-clefs auront chacune leur autonomie ».
Le Corbusier définit la notion « Habiter » comme « le noyau initial de l’urbanisme, une cellule
d’habitation (un logis) et son insertion dans un groupe forme une Unité d’Habitation de Grandeur
Efficace ...
La maison ne sera plus soudée à la rue par son trottoir... L’alignement des habitations son trottoir...
L’alignement des habitations au long des voies de communication doit être interdit.
Les constructions hautes implantées à grande distance les unes des autres doivent libérer le sol en
faveur de larges espaces... Introduire le soleil est le nouveau et le plus impératif devoir de
l’architecture ».
La fonction « Travailler » stipule que « les industries doivent être transplantées sur les lieux de
passage des matières premières, au long des grandes routes d’eau, de long des grandes routes d’eau,
de terre et de fer... Les cités industrielles, au lieu d’être concentriques, deviendront linéaires... Les
distances entre les lieux d’habitation doivent être réduites au minimum ».
La Charte d’Athènes donne aussi beaucoup d’attention aux « Loisirs et à la Récréation »
Le Mouvement Moderne
Et recommande que « Tout quartier d’habitation devra comporter désormais les surfaces vertes
nécessaires à l’aménagement naturel des jeux et sports l’aménagement naturel des jeux et sports des
enfants, des adolescents et des adultes... Les nouvelles surfaces vertes doivent servir à des buts
nettement définis : contenir les jardins d’enfants, les écoles, les centres de jeunesse et tous les
bâtiments d’usage communautaire rattachés intimement à l’habitation ».
La « Circulation » fait aussi l’objet de recommandations : « La vitesse du piéton, 4 km à l’heure
et les vitesses mécaniques, 50 à 100 km à l’heure doivent être séparées... Il faudra doivent être
séparées... Il faudra clairement différencier les moyens de circulation et établir, pour chacun d’eux,
un lit approprié à la nature même des véhicules utilisés ».
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